[Vidéo] Web-série En Route ! - Les débouchés du colza

Installé depuis 2010 sur le plateau du Neubourg dans l'Eure, Rémi est un adepte de la culture du colza depuis des années. D’abord parce qu’il s’agit, depuis peu, d’une culture vraiment rémunératrice et aussi parce que le colza lui permet de nourrir son cheptel de bovins allaitants avec des protéines végétales françaises.

« Nous avons toujours cultivé du colza sur notre exploitation, se souvient Rémi. C’est vrai, nous avons eu quelques sueurs froides et nous avons dû travailler l’itinéraire technique car sa culture peut se révéler assez complexe. Notamment en ce qui concerne le contrôle des insectes. »  Aujourd’hui parce qu’il a affiné ses pratiques pour réduire les dommages dus aux ravageurs, il reconnaît être plus à l’aise. « Dès lors qu’on l’a ‘apprivoisé’, et que les niveaux de rendement sont au rendez-vous, il s’agit d’une culture très rémunératrice ».  Rémi souligne également que le colza constitue une très bonne tête de rotation sur son exploitation qui lui permet de mieux maîtriser les graminées résistantes. Par ailleurs, le système racinaire en pivot permet de maintenir la bonne structure du sol. Sans compter l’évolution des semoirs, qui lui a permis d'arrêter le labour pour passer aux techniques culturales simplifiées (TCS).

Pour Rémi, il est capital d’apporter des protéines françaises à la ration de ses limousines. Le tourteau de colza hexagonal est riche en protéines (32 % minimum). C’est d’ailleurs en faisant ses achats de tourteaux sur Feedmarket, la solution digitale pour l’alimentation animale de Saipol, qu’il a eu connaissance de l’initiative d’OleoZE. « C’est la première fois que les bonnes pratiques associées à la culture du colza sont rémunérées. Comme j’étais éligible - en plus de favoriser les TCS sur la ferme, j’épands aussi de l’engrais organique -, j’ai donc décidé de stocker mon colza et de le commercialiser sur OleoZE. »

Une simple dalle béton ventilée permet de maintenir les graines dans de bonnes conditions. « L’année dernière, grâce à mes bonnes pratiques, j’ai pu bénéficier d’un premier bonus de +28 €/t, puis d’un second de 35 €/t pour mon colza ! », se réjouit-il. On comprend mieux pourquoi Rémi prévoit de développer la surface de colza dans son assolement pour la prochaine campagne. Par ailleurs, le fait qu’il s’agisse d’une culture ‘propre’ qui, au-delà de l’alimentation animale et humaine, permet de produire des biocarburants à faible émission de GES, joue, d’après lui, également en faveur du colza.

 

Qu’est-ce qu’Oleo100 ?

Le mot de l’expert : Claire, directrice d’Oleo100

Oleo100 est un biocarburant 100% français, 100% renouvelable. Il est obtenu à partir de graines de colza cultivé dans l’hexagone, qui sont d’abord pressées. Alors que la partie solide, le tourteau très riche en protéines, est utilisée pour l’alimentation de la ferme France, l’huile de pression est raffinée pour produire de l’huile alimentaire (la Fleur de Colza). L’excédent d’huile est ensuite estérifié pour obtenir un ester méthylique d’acide gras, Oleo100. Lors de cette opération, on obtient aussi de la glycérine, très utilisée en industrie pharmaceutique, en cosmétique mais aussi pour fabriquer du gel hydroalcoolique.

Transporteurs de marchandises, de voyageurs, mais aussi entreprises de collecte des déchets… 300 clients font déjà rouler plus de 3 000 camions avec Oleo100. Cela permet à ces entreprises d’afficher dans leur politique RSE, une réduction d’au moins 60 % des émissions de gaz à effet de serre, couplée à une réduction de 80% des particules fines. Ceci pour lutter contre le réchauffement climatique. Et demain ? Avec les graines vertueuses, des agriculteurs français, sélectionnées sur OleoZE, Saipol sera capable de produire un Oleo100 100% réduction GES.

Pour résumer, avec Oleo100, Saipol offre un débouché permettant aux transporteurs d'afficher une neutralité carbone dans leur transition énergétique, de soutenir l’agriculture française, et d'assurer l’indépendante protéinique de la France.

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