[Vidéo] Web-série En Route ! - Colza et semis direct : une pratique applicable à tous les milieux
Semer son colza en semis direct est une technique qui a fait ses preuves. David Crosnier, agriculteur en région Centre -Val de Loire y a d’ailleurs recours avec succès depuis près de 25 ans. Outre les bénéfices sur la santé des sols, la présence de pailles du précédent et le non-bouleversement des horizons pédologiques facilitent la germination du colza en préservant la fraîcheur. Et bonne nouvelle, cette technique n’est pas réservée qu’à une certaine typologie de sol ou de climat, comme l’explique Gilles Sauzet, Expert colza chez Terres Inovia.
L’exploitation de David Crosnier :
- A la tête de la ferme de la Mouchetière dans le Faux Perche (nord 41)
- 320 hectares cultivés dont 80 de colza
- Assolement blé/colza/maïs/millet/trèfle incarnat
Sécuriser les rendements pour augmenter les surfaces
David est un véritable adepte du semis direct. Il a recours aux techniques culturales simplifiées depuis 1997. Tout est parti de la volonté de tirer mieux partie de ses sols. Dans le Faux Perche où se trouve l’exploitation, les terres sont caractérisées par la présence soit de limons superficiels sur des argiles à silex, soit de limon profond. « Plus on passe la charrue, plus on remonte de pierres ». Et c’est sans parler de l’érosion et de la battance à la moindre pluie.
Depuis que David est passé au semis direct, il y gagne sur tous les tableaux : gain de temps, économie sur le matériel, sur les coûts d’usure et de carburant. Mais il enregistre aussi de très bonnes performances aux champs. Côté rendement, David se situe toujours dans la moyenne haute avec 70 à 80 quintaux en céréales et 30 à 40 t/ha en colza. Et pour couronner le tout, cette technique de semis, couplée à de bonnes pratiques, lui permet de mieux valoriser sa récolte en accédant à un bonus de 35€/tonne grâce à OleoZE.
Le colza , une espèce pour laquelle le semis direct est particulièrement bénéfique
Comme l’explique Gilles Sauzet, expert colza chez Terres Inovia, le semis direct est particulièrement bien adapté à la culture de la crucifère. Il s’agit même d’un atout pour le bon développement de cette culture d’hiver. Le semis direct permet un meilleur démarrage et un meilleur enracinement du pivot. Des années de recherche ont également mis en évidence le fait que la technique réduit les charges de désherbage pour la culture. Le colza est, par ailleurs, très intéressant d’un point de vue de la balance carbone. Le colza restitue aux alentours de 1600 kg de carbone au sol. Lorsqu’on ajoute à cela l’impact positif du semis direct, on a un tableau très positif d’un point de vue de la réduction des émissions. Soulignons enfin que le semis direct du colza est possible quelques que soit le sol et quelles que soit la structure, du moment qu’il y a une bonne porosité.