Le colza, un allié naturel pour mieux respirer
Saviez-vous qu’il était possible d’agir sur la qualité de l’air grâce à la culture du colza ? Un : lorsque vous épandez de l’ammonitrate plutôt que de la solution azotée ou de l’urée, car vous limitez les émissions d’ammoniac. Deux : lorsque vos graines de colza sont transformées en Oleo100. Cette énergie 100 % colza français de type B100, commercialisée par Saipol, émet en effet jusqu’à 80 % de particules fines de moins par rapport au gazole routier conventionnel.
Quel lien y a-t-il entre la qualité de l’air que nous respirons tous et le colza que vous faites pousser sur votre exploitation ? "La quantité d'ammoniac rejetée dans l'atmosphère en fonction de l'engrais épandu", répond d’emblée Marc Lambert, responsable agronomie chez Yara France.
La « volatilisation ammoniacale » est un phénomène commun à tous les engrais, organiques ou minéraux. Les pertes d’ammoniac liées à la fertilisation des cultures contribuent à la formation de particules fines qui sont néfastes pour la santé humaine et l’environnement. « Il y a cependant des formes d’azote plus vertueuses que d’autres », précise le spécialiste. « Lorsqu’on privilégie l’ammonitrate plutôt que l’urée ou la solution azotée, on limite très largement la formation des particules fines. »
Généraliser l’ammonitrate réduirait de 63 % les émissions d’ammoniac en Europe
Quatre fois moins émissif que la solution azotée, près de sept fois moins que l’urée, l'ammonitrate est en effet l'engrais le moins sensible à la volatilisation. À l’échelle de l’Europe, sa généralisation permettrait non seulement d’abaisser de 63 % les émissions d'ammoniac provenant des engrais minéraux mais aussi de progresser vers les objectifs de réduction des gaz à effet de serre liés au secteur agricole car les ammonitrates sont également moins émettrices de GES au cours de leur production et après leur épandage (référentiel Ges’Tim).
Sans compter que l’ammonitrate est aussi davantage performant en termes de rendement et d’absorption d’azote par le colza. Plus d’azote absorbé par le colza, c’est moins d’azote perdu dans l’environnement. Autant de raisons pour lesquelles OleoZE et Yara s’associent pour faire la promotion de cette forme d’azote sur colza : une modification du mode de calcul du bonus GES permet désormais, en utilisant l’ammonitrate, d’obtenir une bonification allant de 6 à 8 €/ha.
Selon les véhicules, Oleo100 réduit jusqu’à 80 % la formation de particules fines
Autre secteur influençant la qualité de l’air, celui du transport routier ; en cause, la combustion du gasoil fossile consommé par les nombreux poids lourds qui circulent chaque jour sur nos routes.
Les biocarburants permettent de réduire considérablement la quantité de particules rejetées dans l’atmosphère. C’est notamment le cas d’Oleo100. Entièrement issue d’huile de colza français, cette énergie 100 % renouvelable et végétale est produite et distribué par Saipol pour le transport.
Selon Benjamin Devun, Responsable technique pour Oleo100, « les émissions de particules avec Oleo100 peuvent être réduites jusqu’à 80 %. Ainsi, pour les véhicules actuels de norme Euro 6, dont les émissions de particules sont déjà très faibles et sans commune mesure avec les anciens véhicules, les émissions lors de la combustion sont optimisées encore un peu plus avec Oleo100. »
L’utilisation d’Oleo100 est en forte croissance au sein des flottes de poids lourds. À ce jour, plus de 2 500 véhicules utilisent cette énergie au quotidien, représentant près de 450 entreprises.
Entièrement issu de la filière colza française, durable, Oleo100 permet une réduction certifiée de minimum 60 % des gaz à effet de serre émis sur l'ensemble de son cycle de vie, « du champ à la roue ». « Et grâce à notre travail collaboratif interne avec OleoZE et les agriculteurs français, nous travaillons à imaginer pour demain une énergie encore plus durable », ajoute Benjamin Devun. « Ceci nous permettra d’améliorer cette réduction de 60 % minimum des GES, et, pourquoi pas, atteindre 100 %. »
En savoir plus Si la situation s’est améliorée au cours des dernières décennies, les concentrations de particules polluantes continuent de dépasser les normes européennes dans de trop nombreuses villes françaises. Or, la pollution de l’air par les particules fines impacte directement la santé humaine et l’environnement ; on recense ainsi chaque année 40 000 décès prématurés dus à la dégradation de la qualité de l’air, pour un coût estimé jusqu’à 100 milliards d’euros annuels. |
Origine, effets, solutions : pour tout savoir, consulter “Mieux respirer, c’est ça l’idée - agir pour la qualité de l’air (1)”, un dossier réalisé par le ministère de la transition écologique.
(1) dossier ministère https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/20054-1_JNQA-brochure_BATweb_0507_0.pdf