Enfin des débouchés qui favorisent les pratiques agricoles durables
Face au changement climatique, la réduction des gaz à effet de serre (GES) est plus que jamais au cœur des enjeux de société. Les initiatives pour mieux rémunérer les pratiques agricoles durables se multiplient. Filiale du groupe Avril, Saipol, avec sa solution OleoZE, propose ainsi un bonus GES, allant jusqu’à 40 €/t*, aux producteurs de colza et de tournesol engagés dans une démarche bas carbone.

Et si l’agriculture, trop souvent pointée du doigt pour sa responsabilité dans les émissions de gaz à effet de serre (GES), pouvait devenir un levier pour limiter l’impact du dérèglement climatique ? OleoZE, la première solution pour la vente de graines oléagineuses durables mise en place par Saipol (groupe Avril), propose, en plus du prix de base, un bonus GES aux agriculteurs engagés dans une démarche bas carbone, allant jusqu’à 40 €/t selon leurs pratiques. Sur la base du déclaratif et de quelques documents déjà en possession de l’agriculteur comme le plan de fumure, différents critères sont pris en compte dans le calcul de ce bonus : longueur de la rotation, intensité du travail du sol, type d’engrais, densité de semis, apport d’azote, etc. Des pratiques qui feront l’objet d’un audit, systématique des fournisseurs lors de la première vente et à chaque nouvelle campagne.
En quête de matières premières bas carbone
Filiale du groupe Avril, Saipol est un des leaders européens de la transformation d’oléagineux, pour la production de biodiesel notamment. « En tant que fournisseur d’énergie renouvelable, nous devons être en mesure de proposer un produit avec une empreinte carbone réduite, explique Romain Lebas, responsable durabilité et approvisionnement en matières premières bas carbone au sein de Saipol. Celle-ci doit être travaillée à chaque étape de la fabrication du biocarburant, de la graine à la pompe. Les bonnes pratiques agricoles doivent être encouragées et ce système permet d’apprécier très précisément l’empreinte carbone de nos approvisionnements. »
« Le secteur agricole peut être un puits de CO2 car l’agriculture française est la plus durable au monde », reprend-il. « Il est possible d’atteindre 1 à 2 % de stockage de carbone par an. Un résultat bien au-delà des objectifs fixés par l’initiative "4 pour 1000" (0,4 %) lors de la Cop21. Certains agriculteurs arrivent même à retenir davantage de carbone qu’il n’en est émis pour récolter la graine et la transformer en biocarburant. » Plusieurs milliers d’hectares profitent déjà de ces initiatives. Il devrait y en avoir encore davantage à l’issue de la campagne 2020.
L’effet est aussi positif pour l’image du secteur. « C’est une vraie reconnaissance pour beaucoup d’agriculteurs ayant intégré les pratiques culturales de l’agriculture de conservation des sols dans leurs itinéraires. Leur rôle dans la lutte contre le réchauffement climatique et la transition agricole est valorisé. »
Alimentation animale « sans OGM et made in France », pourquoi pas bas carbone ?
Saipol commercialise également du tourteau de colza à destination des éleveurs via Feedmarket. Un complément protéiné « sans OGM et made in France » qui pourrait, dans un futur proche, être synonyme de valeur ajoutée pour les productions animales. « Cela se profile : il est probable que le débouché alimentaire s’empare de l’argument bas carbone pour séduire une clientèle de plus en plus demandeuse de produits "verts". » Avec une position de leader sur la transformation du colza et du tournesol produits en France, Saipol se positionne également sur le marché du local, un autre secteur porteur.
* valeur maximale observée en 2020.