Diminuez les GES, augmentez votre revenu
Rémunérer les pratiques vertueuses pour le climat. Tel est l’objectif du bonus GES d’OleoZE. Il valorise la qualité des productions françaises d’oléagineux en Europe pour rétribuer les agriculteurs dont les itinéraires techniques sont économes en gaz à effet de serre.

« OleoZE s’adresse à tous les agriculteurs qui sont en capacité de diminuer les gaz à effet de serre sur leurs itinéraires techniques de cultures oléagineuses. » Romain Lebas, responsable du desk de trading Carbone & Energies pour Saipol, présente le bonus GES d’OleoZE comme l’opportunité de commercialiser directement le colza et le tournesol au-dessus des prix du marché en valorisant les pratiques agricoles durables.
Jusque 32 € supplémentaires par tonne
« L’agriculteur nous explique ses pratiques, ce qui nous permet de calculer une prime GES en euros par tonne, poursuit Romain Lebas. Cette prime reflète le gain que Saipol peut obtenir sur le marché européen, à un instant précis. » Grâce à une méthode de calcul validée par l’Union européenne et à une politique de conquête des marchés allemands et suédois (voir encadré), Saipol rémunère aujourd’hui les pratiques vertueuses des producteurs d'oléagineux. Régulièrement, une matrice des prix est éditée et diffusée sur le site internet : selon les pratiques, le bonus varie jusque 32 €* par tonne.
Audit administratif
Un contrat est alors établi entre l’agriculteur et Saipol, sur la base des preuves de durabilité de l’itinéraire technique : rendement, plan de fumure, descriptif de rotation, etc. « Nous demandons uniquement des informations que le producteur possède déjà, pour ses déclarations administratives, afin de ne pas alourdir la démarche, explique Romain Lebas. Ensuite, nous engageons une discussion avec lui afin de vérifier la bonne cohérence de sa déclaration.»
Privilégier la conservation des sols
Pour obtenir le bonus GES, les pratiques différenciantes sont fortement liées à l’agriculture de conservation des sols, à savoir :
- une rotation longue et complexe, fondée sur l’agronomie, avec présence d’intercultures et de fertilisation organique ;
- une diminution de l’intensité du travail du sol : déchaumage simple, semis direct, etc ;
- une optimisation des apports azotés ;
- le recours à l’ammonitrate plutôt qu’à l’urée.
« Avec OleoZE, nous concrétisons la digitalisation, le lien direct avec les producteurs sur la base de pratiques vertueuses au regard du changement climatique, résume Romain Lebas. C’est un esprit que nous souhaitons développer, en allant encore plus loin. C’est pourquoi, nous réfléchissons actuellement à proposer un service sur le marché du carbone volontaire, par exemple via le Label Bas Carbone.»
De la France à l’Europe, l’histoire de la prime GES d’OleoZEDeux directives européennes cohabitent sur le secteur des biocarburants. La première vise à augmenter la quantité d’énergies renouvelables. La seconde ambitionne de réduire le volume de gaz à effet de serre émis par les transports. Chaque Etat membre choisit la directive qu’il souhaite transposer en droit national. Alors que la France a opté pour la première, l'Allemagne et la Suède ont préféré la seconde. Cette situation crée des écarts de prix sur le marché, qui permettent à Saipol de vendre plus cher les carburants dont la diminution des émissions de GES est avérée. Et ainsi de rétribuer les producteurs vertueux ! |
1,6 million de tonnes de graines de colza et tournesol ont été vendues depuis 2018 sous la forme de biodiesel bas GES en Allemagne et en Suède.
* valeur maximale au 15/06/2021