Choisir l’ammonitrate pour améliorer son rendement et réduire les émissions de GES

L’ammonitrate arrive largement en tête du classement des engrais minéraux les moins émetteurs de gaz à effet de serre (Ges’tim 2020). Son utilisation pourrait bientôt influencer le calcul du bonus OleoZE : une réflexion est menée avec la firme Yara autour de la valorisation de cette forme d’azote.

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« Avec OleoZE, Saipol (ndlr : filiale du groupe Avril) a été le premier acteur de la chaîne de valeur bas carbone à valoriser concrètement les bonnes pratiques des agriculteurs en faveur de l’environnement », applaudit Michael Lepelley, directeur marketing et agronomie chez Yara France. « Depuis le début nous les avons perçus comme un partenaire naturel. Il y a chez nos deux entreprises cette volonté de s’inscrire dans une démarche respectueuse de l’environnement en soutenant tous ceux qui s’engagent vers des modes de production plus durables. »

Spécialiste de la nutrition minérale des cultures, la marque au drakkar et Saipol sont actuellement en concertation afin d’envisager une meilleure prise en compte de l’ammonitrate dans le mode de calcul du bonus GES sur OleoZE. Objectif : inciter les producteurs d’oléagineux à remplacer la solution azotée par de l’ammonitrate, aujourd’hui privilégiée sur 60 % de la sole en colza au nord de la France. (Source : étude Kynetec)

L’ammonitrate, vertueux de l’usine aux champs

« La composante azote d’un colza est l’un des principaux éléments générateurs de gaz à effet de serre, reprend Michael Lepelley. Passer d’une fertilisation minérale à base de solution azotée à l’ammonitrate réduit le montant global des émissions de GES de 15 à 19 %. Ce choix doit être encouragé, et renforcé par des pratiques agronomiques séquestrant du carbone dans les sols. » 

Fabrication, transport, épandage... L’ammonitrate est en effet l’engrais minéral azoté le plus vertueux, à tous les niveaux, à commencer par l’étape de sa fabrication. La pression réglementaire européenne et l’investissement dans la technologie des catalyseurs qui ont été installés sur les sites de production français d’Ambès et de Montoir-de-Bretagne ont contribué à réduire de 90 % les émissions de protoxyde d’azote, un puissant gaz à effet de serre. Côté transport, « notre troisième unité de production étant située à la frontière belge, on peut quasiment parler de ressource de proximité », ajoute Michaël Lepelley.

2,7 quintaux de rendement en plus sur colza

Au champ, la très faible propension de l’ammonitrate à se volatiliser dans l’atmosphère sous forme d’ammoniac fait gagner + 36 kg/ha d’azote absorbé. Une meilleure efficacité qui se traduit dans la benne par une meilleure réponse rendement : jusqu’à + 2,7 q/ha de colza en année moyenne. Faites vous-même le test sur le simulateur Yara (lien vers :  https://www.yara.fr/fertilisation/simulateur-ammonitrate-solution-azotee2) et évaluez votre gain de revenu à l’hectare.  

Par ailleurs, un rendement élevé est une composante du bonus GES ! Épandre de l’ammonitrate augmente ainsi naturellement le score issu du calculateur d’OleoZE. La raison ? Des plantes bien nourries produisent davantage de biomasse, piégeant plus de carbone dans les parties de la plante non récoltées… qui sont ensuite enfouies et restituées au sol. La boucle est bouclée, avantage encore à l’ammonitrate.

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